Jazz à tous les étages

Le jazz afro-cubain est indiscutablement une des composante du latin jazz basé sur la musique cubaine. Il a un motif rythmique immédiatement
reconnaissable. Ainsi, l'aspect le plus important et la caractéristique déterminante de toute la musique afro-cubaine est le rythme. Jouer dans ce style signifie adhérer à un rythme particulier. Sans ce rythme, le jazz afro-cubain n'est que du jazz ordinaire.

« Le latin jazz » ou jazz latino est un style de jazz qui puise ses racines dans la fusion rythmiques de cuivres, de percussions et des formes originales de la musique d’Amérique du Sud avec des éléments de jazz. Dans le sud des États-Unis comme aux Antilles, les échanges musicaux sont facilités par le brassage des populations, le latin jazz revêt donc une
grande variété de formes musicales, souvent dansantes.

« Le World Jazz » hier « ethno jazz » est un genre de musique qui fut souvent synonyme de world music avant les années 90. Pharoah Sanders, Jan Garbarek, ou encore Miriam Makeba en sont les figures marquantes. Une signification nouvelle du mot "ethno" a vu le jour après les années 90. Les milieux du jazz y préfèrèrent le terme de "world jazz" synonyme d'une musique qui s'exprime au moyen des standards et des structures du jazz, mais dont les thèmes et/ou le rythme s'inspirent des musiques du monde, en particulier du pays d'où la musique est jouée.

Apparu à la fin des années 1960 en Angleterre avec le groupe Soft Machine et aux États-Unis avec Chicago , le jazz-rock (appelé « fusion
music » par les Américains) mélange le principe de l'improvisation, les cuivres du jazz avec le rythme dansant, du rock. Le véritable « inventeur » en fut Miles Davis, tous les premiers spécialistes du jazz-rock ont fait leurs classes dans l'orchestre du celebre trompettiste. Toutefois, le jazz-rock, vache à lait des maisons de disques, fait le grand dam des puristes qui déplorent que tant de musiciens se soient écartés des origines véritables.

Les trompettistes Dizzy Gillespie et surtout Miles Davis ont été parmi les précurseurs de de cette fusion. Même si James Brown est probablement à l’origine du funk, les musiciens de jazz des années 60 à 80 n’ont pas pu résister eux aussi à faire groover leurs musiques. Du blues endiablé, du jazz, de la soul, du funk. Un fort courant de créativité est né de ce mouvement, produisant des pièces musicales originales et influentes.

Le hard bop, appelé également "neo-bop", doit son apparition, aux musiciens de la côte est n'ont pas tous vu dans le West Coast Jazz, ou Cool Jazz, le digne héritier du Bebop. De même, les jazzmen noirs notamment, ne se satisfaisaient pas de cet avatar "édulcoré" et mondain, et voulaient rendre vie au jazz original, vivant et énergique. Ce nouveau
descendant du Bebop emprunte les harmonies du blues et croise les accents "churchy" de la musique gospel, notamment dans les jeux du piano et du saxophone.

Plus qu'un style, il est la bande son d'un véritable mouvement de société qui émerge début des années 60 aux Etats-Unis. Il résulte de la coexistence de deux facteurs : le premier, socio-politique, la musique comme véhicule et terrain de revendications, revendiquant l'égalité des droits civiques de la communauté afro-américaine, le second portant sur un aspect d'expérimentations sonores en grande partie liées à l'improvisation, en opposition aux limites qu'établissaient les autres schémas musicaux établis.

Héritier direct du Bop des années 50, le cool jazz est un mélange des tonalités bop et swing, caractérisé par sa douceur et sa légèreté, voire son côté "mondain". L'arrangement regagne de l'importance. D'abord surnommé "West Coast Jazz" en raison des nombreuses innovations venant de Los Angeles, le cool jazz s’est développé à l’échelle nationale à la fin des années 50, avec une plus forte implication des musiciens et compositeurs de la côte Est.

Le Bebop naît au début des années 40, Son influence s’étend à presque tous les styles de jazz. Les premiers enregistrements datent de 1945. Les thèmes de bebop sont d’abord joués avant d’être écrits. Ce courant révolutionnaire est lancé de l’association de musiciens afro-américains qui, après leurs obligations contractuelles dans de grands orchestres,
souhaitaient se libérer en s’affranchissant de la discipline des big bands. Ces quêtes de liberté donnent lieu à des formations plus réduites, laissant plus de liberté dans l’interprétation et davantage d’occasions d’improviser des solos.

Le jazz manouche est un jazz qui témoigne des apports stylistiques des musiques gitanes, manouches et d'Europe centrale (klezmer) ainsi que du musette et de la chanson française dans le jazz, qui, dès 1932, arrive des États-Unis en Europe. Né en France dans les années 1930, il se caractérise dans sa forme originelle par une section rythmique assurée par deux guitares et une contrebasse, un violon. Et à l’origine, l'absence de percussions, de cuivres et de bois. Un « jazz sans tambour ni trompette ».

Le swing, c'est la musique emblématique des années 30 à 45. Elle est composée d'un ensemble de couplets et de refrains et d'une section de solos improvisés. C'est une musique faite pour danser : les big bands, ces grands ensembles typiques de l'âge d'or du swing se retrouvaient tous dans les clubs de Harlem. Après une période d'extension dans les années 40, il connaît plusieurs revivals : dans les années 50 et 60 avec des chanteurs comme Franck Sinatra ou plus récemment avec des groupes pour danseurs qui ouvriront la voie au rock.

Connu grâce à des enregistrements de musiciens louisianais à Chicago pendant les années 1920, ce style est caractérisé par une structure
orchestrale, issue des fanfares, qui utilise l'improvisation collective.

Le negro spiritual est un type de musique vocale et sacrée né chez les esclaves noirs des États-Unis au XIXe siècle, qui est aussi à l'origine du gospel. Il est aussi la seule forme d'expression des esclaves noirs américains lors de la guerre de Sécession.

Le Ragtime, principalement joué par des pianistes noirs, constitue la première expression purement instrumentale de la musique afro-américaine. Apparu aux États-Unis après la guerre de Sécession, il combine des éléments de la musique savante européenne et les rythmes syncopés des chants traditionnels africains.

Le work song c'est une expression anglaise signifiant « chant
de travail » et s'appliquant en général à toutes sortes de musiques vocales destinées à soutenir un travail dont elles épousent le rythme (chants de laboureurs, de piqueurs de riz, de bûcherons), et en
particulier aux chants afro-américains nés de l'esclavage et qui sont une des origines du blues et du jazz.

S’il est un instrument qui a grandi et a acquis ses lettres de noblesses avec la musique de jazz, c’est bien cet instrument. Il est arrivé tardivement, vers le milieu du 19ème siècle et n’a pas d’emblée trouvé sa place au sein de l’orchestre. Malgré quelques tentatives de compositeurs aventureux, il faudra attendre que le jazz s’en empare au début du 20ème siècle, pour assister à son essor fulgurant, au point qu’il devienne l’emblème incontesté de cette musique...