Comment manger en pleine conscience?

Est-ce que vous mangez en pleine conscience ?

Je vais vous expliquer ce que l’on entend par là et vous faire découvrir les bienfaits de cette façon de s’alimenter.

Tout d’abord, que signifie « pleine conscience » ? Il s’agit d’être conscient de ses émotions, de ses pensées et de ses ressentis physiques en prenant une posture d’observation bienveillante, sans jugement. C’est en soi déjà un exercice ardu tant nous sommes généralement dans la course quotidienne, le nez dans le guidon.

Ensuite il s’agit de repérer « ce qui a faim en nous ». Eh oui, c’est plus complexe qu’il n’y parait !

Quels sont les signes qui vous indiquent que vous avez faim et qu’il est temps de vous nourrir ?

Selon la pleine conscience, il y a neuf « faims » et chacune à ses particularités auxquelles nous devrions idéalement prêter attention avant de nous ruer sur la première bouchée !

1) La faim des yeux : c’est ce qui nous fait envie visuellement, alors prenons soin de nous dresser une belle table agréable voire festive même si nous sommes seul.e. Ou encore, « nourrissons nos yeux » de belles choses.

2) La faim du nez : notre organe olfactif est puissant et il permettait à nos ancêtres de distinguer une nourriture comestible de celle qui était toxique. Soyons attentif à ne pas nous laisser duper par des odeurs alléchantes qui à elles seules pourraient nous ouvrir l’appétit !

3) La faim de la bouche : nos organes buccaux aiment la diversité, le croquant signifiant la fraicheur. Varions nos textures alimentaires pour ressentir du plaisir et n’oublions pas de macher suffisamment, ce qu’on nomme « fletchérisme ». C’est déjà une première étape de la digestion.

4) La faim des oreilles : les sons de nourriture ou une atmosphère conviviale peuvent déclencher une envie de manger. Entourons-nous d’une atmosphère sereine afin d’apprécier nos mets.

5) La faim du toucher : le petit enfant explore en touchant et dans certaines cultures on mange avec les mains. Préparer un repas est une manière de satisfaire cette « faim ».

6) La faim de l’esprit : nous sommes perdus dans la masse d’informations et injonctions alimentaires, régimes alimentaires spécifiques. Nous risquons de trop analyser, culpabiliser.

Notre mental peut devenir toxique ou mener à l’orthorexie (On entend par orthorexie l'obsession de manger une nourriture saine et le rejet systématique des aliments perçus comme malsains. Avec le temps, la définition de ce qui est ‚sain' ou ‚malsain' devient de plus en plus stricte.). Choisissons la voie du milieu !

7) La faim de l’estomac : elle peut se confondre avec les signaux du stress. Un estomac plein aux trois quarts est une recommandation pour se sentir léger et manger lentement en est une autre.

8) La faim des cellules : nos ancêtres savaient instinctivement ce dont ils avaient besoin en fonction des saisons, notamment. Essayons de retrouver cette connaissance intuitive afin de nourrir notre corps avec les éléments minéraux et nutritifs nécessaires pour bien fonctionner.

9) La faim du cœur : nous avons toutes et tous expérimenté cette alimentation qui comble un vide affectif ou qui apaise une émotion difficile alors que nous avions besoin de proximité, d’amour. Nourrissons notre cœur, nos relations.

 

C’est être conscient de tout cela « manger en pleine conscience » et même si vous ne retenez qu’un élément de ce que vous venez de lire, vous serez déjà sur le chemin de la redécouverte de cette action quotidienne réalisée plusieurs fois par jour depuis notre naissance et avant, dans le ventre maternel relié à l’alimentation de notre mère.

 

Bon appétit et ayez conscience de « qui a faim en vous » !

de Joëlle Iland, coach & formatrice.

Retrouvez le podcast dans le 13.10 sur RCF Liège.