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Sécurité des JO de Paris : les policiers manifestent contre leurs conditions de mobilisation

Sécurité des JO de Paris : les policiers manifestent contre leurs conditions de mobilisation

Un article rédigé par L.D. avec la rédaction - RCF, le 18 janvier 2024  -  Modifié le 18 janvier 2024

« Jeudi noir » et service minimum dans les commissariats de France, ce jeudi 18 janvier. A l’appel des syndicats, les policiers font entendre leur « colère ». Ils s’interrogent sur leurs conditions de mobilisation pendant les Jeux Olympiques de Paris 2024 et réclament des compensations. 

Photo d'Estelle Ruiz/Hans Lucas. Photo d'Estelle Ruiz/Hans Lucas.

« Ici reposent les congés d’été 2024 », peut-on lire sur une pierre tombale en carton. Comme à Angers, de nombreux policiers ont manifesté ce jeudi pour dénoncer leurs conditions de travail avant et pendant les Jeux Olympiques de Paris.

Des questions RH au cœur des préoccupations

Appelés à se mobiliser en nombre pour sécuriser l’ouverture et les épreuves des Jeux Olympiques 2024, ils s’inquiètent pour leur temps de repos et leurs congés. « On nous demande un taux de présence de 100% pendant les JO, ce qui implique que beaucoup de policiers ne pourront pas partir en vacances, mais ce sont des moments importants puisque ce sont les seuls où on peut partir en famille », regrette Rudy Manna, le porte-parole nationale du syndicat Alliance. 

Au-delà de l’impossibilité de prendre des congés, les syndicalistes pointent les difficultés de garde pour les agents divorcés qui sont nombreux. « On ne pourra pas assumer la garde de nos enfants, donc on demande des mesures sociales pour nous aider à les garder si nous sommes pris sur le service des JO », insiste Rudy Manna. 

Cette question de la garde des enfants se posent d’autant plus pour les quelque 15 000 policiers de province qui seront déployés sur la capitale. Des mutations temporaires aux effets domino : « cela veut dire qu’en province on aura beaucoup moins de présents, donc on obligera ceux qui restent à travailler à 100% », estime le syndicaliste qui réclame donc des primes pour chaque policier et agent administratif, qu’il soit mobilisé à Paris ou non. 

Pour une compensation à la hauteur de leur investissement

« Il faut être en mesure de remercier de manière exceptionnelle tous les agents », martèle Rudy Manna. Son syndicat demande 2 000€ pour chaque agent du ministère de l’intérieur. Avant son départ de Matignon, Elisabeth Borne leur aurait promis une prime entre 500 et 1 500€. Inéquitable et largement insuffisant selon le syndicat Alliance : « il faut que cette prime ressemble à quelque chose parce que si vous devez faire garder votre enfant pendant 15 jours, 500€ ça ne suffira pas »

Place Beauvau, Gérald Darmanin n'ignore pas le grogne qui monte chez ses policiers. Il a mené une première réunion de concertation en début de semaine. Des « gestes » devraient être consentis, sans information sur leur nature exacte pour l'instant. 

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