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Journée morte à l'IUT d'Angers
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Journée morte à l'IUT d'Angers

Un article rédigé par Agathe Legrand - RCF Anjou, le 21 juin 2023  -  Modifié le 21 juin 2023

Lundi  19 juin, les enseignants de l'IUT d'Angers organisaient une "journée morte" : tous les cours ont été annulés pour protester contre l'écart de salaire des enseignants-chercheurs et des enseignants du secondaires affectés dans le supérieurs, dits ESAS.

Les enseignants de l'IUT d'Angers étaient en grève lundi 19 juin © RCF Anjou Les enseignants de l'IUT d'Angers étaient en grève lundi 19 juin © RCF Anjou

Lundi 19 juin, les couloirs et les espaces verts de l'IUT d'Angers étaient déserts. On aurait pu entendre les mouches voler. La raison est simple : les élèves n'avaient pas cours, car leurs enseignants organisait une "journée morte", c'est-à-dire une journée sans cours pour les étudiants.

Pas d'écart de prime

A l'IUT d'Angers, comme ailleurs dans le supérieur, on croise deux types de professeurs. A première vue, ils n'ont rien de différent : ils disposent du même nombre d'heures de service (384 heures, dont 192 heures de recherche pour les enseignants-chercheurs), effectuent les mêmes tâches administratives et sont responsables de l'organisation de l'IUT.

Mais depuis cette année, et la mise en place d'un nouveau régime de prime, les enseignants du secondaire affectés dans le supérieur (appelés ESAS) touchent moitié moins. "A la fin de l'année, on a 3000 euros en mois", s'alarme Laurent Valette, enseignant à l'IUT d'Angers depuis 22 ans. Et ce, "alors que cela faisait plus de 30 ans qu'on avait le même niveau de prime", rappelle Safia Amrani, qui elle, enseigne en IUT depuis 1995.

Journée morte

Pour protester contre cet écart de prime, plusieurs actions ont déjà été organisées... sans succès. Les ESAS veulent donc passer à la vitesse supérieure. Partout en France, ils se rassemblent, sous le nom "Collectif 384".

A l'IUT d'Angers, il a été décidé d'organiser une journée morte, c'est-à-dire de supprimer tous les cours de la journée. "Cela permet d'interpeller le grand public, pour pouvoir avoir encore plus de poids, pour que les annonces se fasse le plus tôt possible", explique Laurent Valette.

Car derrière la réalité de la fiche de paie se cache aussi une autre problématique, celle de l'attractivité du métier : "Aller enseigner dans le supérieur lorsqu'on est professeur dans le secondaire, c'est un choix... Mais si le salaire est moindre que dans le secondaire, il n'y a aucune raison que des enseignants de lycée s'intéressent à l'enseignement supérieur", déplore le professeur de Génie mécanique et productique.

Si leur appel n'est pas entendu avant l'été, les enseignants de l'IUT d'Angers compte alors faire d'autres actions à la rentrée.

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